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partie mathématique.

mesure des effets électro-dynamiques, et ils ont déduit de la loi proposée par M. Ampère des résultats conformes aux expériences de Coulomb et à celles que l’on vient de citer.

Enfin des expériences récentes, dues à M. Seebeck de l’académie de Berlin, nous apprennent que le contact de métaux différens et l’inégalité des températures suffisent pour occasionner des effets magnétiques très-sensibles.

MM. Oersted et Fourier se sont réunis pour faire de nouvelles expériences sur ces actions thermo-électriques. Ils ont découvert le moyen d’accroître et de multiplier les effets de ce genre par la succession alternative de deux métaux retenus à des températures inégales.

Quelque rapide et imparfait que soit cet exposé, il laisse apercevoir toute l’étendue de ces nouvelles théories. Une relation aussi manifeste entre des phénomènes que l’on pouvait regarder comme étant d’une nature différente, nous avertit qu’ils ont une origine commune, et nous fait entrevoir la cause du magnétisme terrestre et de ses rapports avec les aurores boréales. La seule diversité des matières mises en contact et la différence des températures déterminant des effets magnétiques très-intenses, il serait, pour ainsi dire, impossible qu’on n’observât point de tels effets dans l’enveloppe solide du globe terrestre ; et l’on voit en même temps quelle peut être sur les phénomènes magnétiques l’influence des variations diurnes ou annuelles de la chaleur produite par les rayons solaires.

En publiant la Mécanique céleste, ouvrage immortel, qui sera cité dans tous les âges comme un des plus grands monumens que les sciences aient produits, l’auteur avait, annoncé le dessein d’écrire l’histoire sommaire des découvertes mathématiques relatives au système du monde. Les sciences et la littérature viennent d’acquérir la première partie de cette