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histoire de l’académie,

haute attention l’examen des questions relatives à l’usage des diverses sortes de machines à vapeur, à leurs avantages respectifs provenant de l’augmentation de la force motrice ou de l’économie du combustible, aux accidens que peut causer l’explosion des enveloppes qui contiennent la vapeur échauffée. Une commission a présenté un rapport très-étendu sur cette matière, et plusieurs séances de l’Académie ont été consacrées à cette importante discussion. L’extrait suivant du rapport fait au nom de la commission par M. Charles Dupin présente le résumé des recherches les plus attentives et les précautions qu’il a paru convenable de proposer :

« L’emploi des machines à pression élevée est plus avantageux que celui des machines à basse pression,

» 1.° Parce qu’il exige des emplacemens d’autant moins grands que la compression de la vapeur est plus considérable ;

» 2.° Parce qu’il produit la même force que des machines à simple pression, avec une moindre quantité de combustible.

» L’emploi des machines à pression élevée est regardé comme plus dangereux que celui des machines à pression simple.

» On peut construire des machines où les explosions soient, sinon impossibles, du moins extrêmement rares ; des machines où les explosions ont été sans exemple jusqu’à ce jour dans l’emploi qu’on en a fait en France.

» De ce nombre sont les machines à pression moyenne, de trois à quatre atmosphères, construites en France sur le système de Woolf perfectionné par Edwards, en employant des chaudières et des cylindres qui puissent résister à une pression quatre ou cinq fois plus forte que celle à laquelle ils sont soumis ordinairement.

» De ce nombre sont encore les machines à haute pression, de dix atmosphères, exécutées sur le système d’Olivier Evans,