lui rendre compte de l’état des Sciences et de leurs progrès depuis 1789. Après avoir entendu la lecture des Rapports de Delambre et de Cuvier, nos deux Secrétaires perpétuels, il prononçait le discours suivant
« Messieurs les Présidents, Secrétaires et Députés de la première Classe de l’Institut, j’ai voulu vous entendre sur les progrès de l’esprit humain dans ces derniers temps, afin que ce que vous auriez à me dire fût entendu de toutes les nations et fermât la bouche aux détracteurs de notre Siècle qui, cherchant à faire rétrograder l’esprit humain, paraissent avoir pour but de l’éteindre.
J’ai voulu connaître ce qui me restait à faire pour encourager vos travaux, pour me consoler de ne pouvoir plus concourir autrement à leur succès. Le bien de mes peuples et la gloire de mon trône sont également intéressés à la prospérité des Sciences.
Mon ministre de l’Intérieur me fera un rapport sur toutes vos demandes vous pouvez compter constamment sur les effets de ma protection. »
Parmi les marques de bienveillance que l’Empereur ne cessa de prodiguer à l’Institut et à sa première Classe, il en est qui rentrent dans dans notre sujet ce sont la création d’un prix sur le Galvanisme, faite le 26 prairial an X, alors qu’ils n’était encore que Premier Consul, et dont il confia le jugement à la première Classe de l’Institut, et l’institution des prix décennaux, qui furent répartis entre les différentes Classes. Ces derniers prix furent créés par deux décrets l’un, date du 34 fructidor an XII et signé au Palais d’Aix-la-Chapelle ; l’autre, du 28 novembre 1807 et signé au Palais des Tuileries. La première Classe de l’Institut seule put terminer son travail en temps utile. Les lauréats des grands prix de première classe furent Lagrange, Laplace, Berthollet, Cuvier, Montgolfier, Oberkampf et l’établissement de la Mandria de Chivas, département de la Doire. Parmi les lauréats des grands prix de seconde