Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/115

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PARTIE PHYSIQUE. Ier CVij

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M. Lestiboudois, botaniste de Lille, a présenté un Mémoire sur la nature de la tige des plantes monôcotylédones. Il pense qu’elle ne grossit que par les fibres qui naissent dans son intérieur, en sorte qu’il la considère comme analogue seulement à l’écorce de la tige des dicotylédones. Il cherche à établir sa proposition, en soutenant que les feuilles et les rameaux sortent toujours du centre. On lui a opposé cette forte objection, que de grands arbres de cette classe, dont le tronc a son centre entièrement détruit par la pourriture, ne laissent pas de produire encore des rameaux et des feuilles. C’est ce que M. du Petit-Thouars et M. de La Billardière ont observé souvent sur les draeœna des forêts de l’île de France.

Ordinairement le style est placé sur l’ovaire et quand il y a plusieurs ovaires, chacun a son style. Mais il arrive aussi quelquefois que plusieurs ovaires, ou plusieurs loges distinctes, adhèrent autour de la base d’un style commun, et reçoivent, par cette voie, leur fécondation.

Cette partie de l’ovaire se nomme alors gynobase. M. Auguste de Saint -Hilaire, qui lui a donné une attention particulière, a constaté et décrit les modifications qu’elle éprouve dans les divers genres où on l’observe. Il présente comme résultat général de ses observations que le gynobase n’est autre ehose qu’une columêlle centrale déprimée.

M. Adrien de Jussieu, fils de notre célèbre confrère, entre sous des auspices favorables dans la carrière que sa famille a parcourue avec tant de gloire depuis un siècle- et demi. Il a repris l’examen des Euphorbiacées dont son ijlustre père