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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/117

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M. Adrien de Jussieu la divise d’abord en deux groupes, dont le premier comprend les genres qui ont deux graines dans chaque loge, et se subdivise en deux sections, selon que, dans les fleurs mâles, les étamines adhèrent immédiatement au centre de la fleur, ou à la base d’un rudiment de pistil : le second comprend ceux qui n’ont qu’une graine par loge ; et pour subdiviser ce groupe, qui est de beaucoup le plus considérable, l’auteur est obligé de tirer ses caractères de l’inflorescence, qui tantôt est pourvue d’un involucre, tantôt est en épi avec ou sans feuilles florales, tantôt enfin est en panicule ou en bouquet. Ce sont là les caractères des quatre sections de ce second groupe.

Ce travail très-précis, plein de faits nouveaux et de vues ingénieures, et accompagné de dessins soignés de la main de l’auteur, vient d’être publié : il ne peut qu’annoncer bien avantageusement ce jeune botaniste dans le monde savant.

M. Poiteau a présenté la description de 5 genres d’arbres de la famille des myrtes, dont les botanistes n’avaient encore les caractères que d’une manière incomplète ; le lécytis, le bertholletia, le couroupita, le gustavia, et le couratari.

Le plus remarquable est le lecytis, dont l’espèce la plus connue, à cause de son grand fruit ligneux en forme de vase ouvert, et rempli de graines que les singes aiment beaucoup, porte, dans nos colonies, le nom de marmite de singe. M. Poiteau en décrit trois espèces nouvelles, dont une est un arbre de haute futaie, mais ne porte que d’assez petits fruits. Le bertholletia est un des arbres les plus utiles du Nouveau-Monde. Haut de plus de cent pieds, il porte des fleurs jaunes et larges de deux pouces, disposées en grappes à l’extrémité