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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/162

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nération se montrent adhérents aux mamelles, est celle de globules, souvent transparents ou gélatineux, M. Geoffroy suppose que ces produits sortent de l’utérus à l’état d’ovule, mais d’ovule qui a éprouvé un commencement de développement, ce degré auquel ceux des mammifères ordinaires s’implanteraient dans la matrice par leur placenta. Il paraît même disposé à croire qu’il s’établit une liaison vasculaire de la tétine de la mère avec leur appareil digestif qui tient lieu, pendant un temps, du système ombilical ; et néanmoins il vient tout récemment d’annoncer qu’il a observé dans quelques foetus des marques d’une cicatrice ombilicale ou peut-être des vestiges d’un placenta qui n’aurait pas pris son développement ordinaire.

Dans une autre série d’observations, M. Geoffroy a trouvé sur un foetus de vache, vers le commencement de la gestation des apophyses épineuses de vertèbres dorsales contenant plus de noyaux osseux que l’on n’en avait observé jusqu’ici : ce qui lui a paru une confirmation de l’analogie de ces apophyses avec les rayons des nageoires dorsales des poissons, analogie qu’il avait mise en avant à l’occasion de ce bœuf des Indes que l’on assure porter des épines sur le dos. Plusieurs de ces apophyses ont en effet, dans leur cartilage, deux et même trois pièces osseuses distinctes, placées verticalement une derrière et deux devant, et ces deux-ci l’une au-dessus ou à côté de l’autre. Avec le temps tous ces noyaux se soudent en une apophyse unique.

M. Geoffroy ayant vu aussi, comme on le savait par les observations de Fougeroux faites en 1772, que le canon ou l’os principal du métacarpe et du métatarse des ruminants se divise dans le foetus en deux os distincts, et prenant en