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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/163

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considération les os grêles et les phalanges plus ou moins complètes qui représentent dans les pieds de ces animaux les métacarpiens et les métatarsiens, ainsi que les doigts latéraux et qui ont aussi été décrits plus ou moins complètement par divers auteurs, critique l’usage que font les naturalistes des termes d’ergots et de stylets pour désigner ces pièces osseuses, et de celui de bisulque pour distinguer la classe entière : et en effet, un cochon n’est pas plus quadrisulque qu’un foetus de ruminant. Il pense même que c’est à tort qu’on a dit que l’anoplotherium est le seul bisulque qui ait, au lieu de canon, un os double au métacarpe et au métatarse. Celui qui a caractérisé ainsi cet animal aurait pu, il est vrai, s’exprimer plus rigoureusement en disant que c’est le seul qui conserve avec l’âge, ces deux os séparés, s’il avait pu croire qu’il ne serait pas entendu de tout le monde.

Enfin, le savant naturaliste dont nous analysons les travaux a tiré, de la configuration des os de la tête du bœuf à bosse ou zébu, des conjectures sur une différence spécifique de cet animal et du boeuf domestique ordinaire.

CHIRURGIE.

Un militaire qui, par suite d’une plaie pénétrante faite par la lame d’un sabre qui l’avait traversé de part en part, avec lésion du poumon et d’une artère intercostale, avait un énorme épanchement sanguin dans la cavité de la poitrine, a été soumis à l’opération de l’empyème par M. le baron Larrey. Le succès a passé toute attente, mais les résultats ont été très-dignes d’attention. Le côté blessé est réduit de plus de moitié dans ses dimensions ; les côtes ont perdu une