Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/32

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suivant les quatre droites qui joignent les deux extrémités de l’un aux deux extrémités de l’autre ; que deux de ces forces sont attractives, les deux autres répulsives, et toutes quatre proportionnelles à une quantité divisée respectivement par les carrés de ces quatre distances.

M. Ampère a considéré depuis long-temps les phénomènes des aimants comme produits par des courants électriques fermés qui existent, soit avant, soit après l’aimantation autour de chaque particule des corps susceptibles de magnétisme. Il compare chacune de ces particules à une pile voltaïque dont les deux courants entrant par une extrémité opposée reviennent, à travers l’espace environnant à l’autre extrémité. Ces circuits électriques forment ainsi un des systèmes qu’il nomme solénoïde fermé ; et qui, d’après ce qui précède ne peut exercer aucune action lorsque tous les courants sont de même intensité et équidistants comme ils le sont nécessairement avant l’aimantation de la particule. Il se représente que si un conducteur ou un barreau aimanté vient à agir sur ces courants, ils doivent être déplacés et s’accumuler en plus grand nombre sur un côté de la particule. Alors le système des courants fermés qui en résulte se compose d’une multitude de systèmes partiels dont l’un est fermé et a pour intensité celle du système total au point où il en a le moins, et dont les autres ne sont pas fermés. Par ce moyen, l’auteur applique aux effets magnétiques les résultats qu’il a trouvés pour les actions mutuelles des systèmes qu’il désigne sous le nom de solénoïdes. Il explique ainsi l’origine des forces que d’autres physiciens attribuent aux molécules de fluide austral et de fluide boréal. Il en conclut que le calcul des phénomènes provenant de ces actions, s’accorde