Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/489

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ÉLECTRO-DYNAMIQUES. 3oi i

et du temps pendant lequel elle agit or ici l’intensité doit être la même, soit que les deux fluides électriques se séparent ou se réunissent mais le temps pendant lequel s’opère leur séparation est sans comparaison plus grand que celui qu’exige leur réunion.

L’action variant avec les distances entre les molécules des deux fluides électriques pendant que se fait cette séparation, il faudrait intégrer, par rapport au temps et pour toute la durée de la séparation, la valeur de la force qui aurait lieu à chaque instant, et diviser ensuite, par cette durée, l’intégrale ainsi obtenue. Sans faire ce calcul, pour lequel il faudrait avoir des données qui nous manquent encore, sur la manière dont les distances des molécules électriques varient avec le temps, dans chaque intervalle intermoléculaire du fil conducteur, il est aisé de voir que les forces produites de cette manière, entre deux éléments de ce fil, doivent dé-’ pendre des directions du courant électrique dans chacun de ces éléments.

S’il était possible en ’partant’ de cette considération de trouver que l’action mutuelle de deux, éléments est. en effet proportionnelle à la, formule par laquelle je l’ai représentée, cette explication du fait fondamental de toute la théorie des phénomènes électro- dynamiques devrait évidemment être préférée à toute autre mais elle exigerait des recherches dont je n’ai point eu le temps de m’occuper, non plus quedes recherches plus difficiles encore auxquelles il faudrait se livrer pour voir si l’explîcation contraire, où. l’on attribue les phénomènes électro-dynamiques aux mouvements imprimés à l’éther par les courants électriques, peut conduire à la même formule. Quoi qu’il en soit de ces hypothèses et des autres