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3o4 THÉORIE DES PHÉNOMÈNES

un solénoïde, et les forces’ qu’exerceraient des points dont l’action serait précisément celle qu’on attribue aux molécules de ce qu’on appelle fluide- austral et fluide bbréaL ; ces points étant distribués de la manière que je vais expliquer sur des surfaces terminées par les circuits, et les extrémités du solénoïde étant remplacées par deux molécules magnétiques d’espèces opposées. Cette -analogie paraît d’abord si complète, que tous les phénomènes élèctrodynamiques semblent être ainsi ramenés à la théorie oirl’on admet ces deux fluides ; mais on reconnaît bientôt qu’elle n’a lieu qu’à l’égard des conducteurs voltaïqùes qui forment des circuits solides et fermés qu’il n’y a que ceux de ces phénomènes qui sont produits par des conducteurs formant de tels circuits dont on puisse rendre raison de cette manière, et qu’enfin les forces qu’exprime ma formule peuvent seules s’accorder avec l’ensemble des faits. C’est, d’ailleurs, de cette même analogie que je-déduirai la démonstration d’un théorème important qu’on peut énoncer ainsi l’action mutuelle de deux circuits solides et fermés, ou celle d’un circuit solide et fermé ` et d’un aimant, ne peut jamais produire de mouvement continu avec une vitesse qui s’accélère indéfiniment jusqu’à ce que les résistances et les frottements des appareils rendent cette vitesse constante.

Afin de ne rien laisser à désirer sur ce sujet, je commencerai par donner aux -formules relatives à l’action mutuelle de deux fils conducteurs une forme plus générale et plus symétrique. Soient pour cela s et s’ deux courbes quelconques qu’on suppose parcourues par, des courants électriques dont nous continuerons à désigner les intensités par i eti’. Soit ds=Mm (fig. 38) un élément delà première courbe, d/=MW un élément de la seconde ; x, y, z et x’, y’, z les