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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/540

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toutes ces molécules dans la situation où elles se trouvent à un instant donné, on suppose qu’elles soient toutes liées invariablement ensemble dans cette situation, il y aura nécessairement équilibre dans le système de forme invariable, composé des deux autres, qui résultera de cette supposition, puisqu’il y aura équilibre entre les forces élémentaires prises deux à deux. La résultante de toutes les forces exercées par le premier système sur le second sera donc égale et opposée, suivant la même droite, à celle de toutes les forces exercées par le second sur le premier ; et ces deux résultantes ne pourront jamais produire un couple capable de faire tourner le système total, quand toutes ses parties sont invariablement liées entre elles, comme le supposent ceux qui, tout en adoptant l’hypothèse d’un couple dans l’action mutuelle d’une molécule magnétique et d’un élément de fil conducteur, prétendent cependant que cette action résulte de ce que l’élément n’agit sur la molécule que parce qu’il est lui-même un assemblage de molécules magnétiques, dont les actions sur celle que l’on considère sont telles que Coulomb les a établies, c’est-à-dire dirigées suivant les droites qui les joignent à cette dernière, et en raison inverse des carrés des distances.

Il suffit de lire avec quelque attention ce qu’a écrit M. Biot sur les phénomènes dont nous nous occupons, dans le livre neuvième de la troisième édition de son Traité élémentaire de physique expérimentale, pour voir qu’après avoir considéré constamment les forces que les éléments des fils conducteurs exercent sur les aimants, comme appliquées aux molécules magnétiques perpendiculairement aux plans passant par chaque élément et chaque molécule, il suppose ensuite quand il parle du mouvement des fils conducteurs autour des-