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électro-dïnamiques. 353

1823. 45

(i) Je ne sais s’il est nécessaire de rappeler à ce sujet ce que j’ai déjà fait remarquer ailleurs, savoir que les fluides électriques, d’après l’ensemble des faits, surtout d’après la nullité d’action sur les corps les plus légers de l’électricité qui se meut dans le vide, doivent être considérés comme incapables d’agir en vertu de leur masse qu’on peut dire infiniment petite à l’égard de celle des corps pondérables, et qu’ainsi toute attraction ou répulsion exercée entre ces corps et les fluides électriques peut bien mettre ceuxci en mouvement, mais non les corps pondérables. Pour que ces derniers se meuvent il faut lorsqu’il s’agit des attractions et répulsions électriques ordinaires que l’électricité soit retenue sur leur surface, afin que la force qui surmonte l’inertie de l’un, s’appuie si l’on peut s’exprimer ainsi, sur l’inertie de l’autre. Il faut dé même, pour que l’action mutuelle de deux fils conducteurs mette ces fils en mouvement, que les décompositions et recompositions du fluide neutre qui ont lieu à chaque instant dans tous les éléments des longueurs des deux fils, déterminent entre leurs particules pondérables les forces capables de vaincre l’inertie de ces particules en imprimant aux deux fils des vitesses réciproquement proportionnelles à leurs masses. Quand on parle de l’action mutuelle de deux courants électriques, on n’a jamais entendu, et il est évident qu’on nepeut entendre, que celle des conducteurs qu’ils parcourent les physiciens qui admettent des molécules magnétiques agissant sur les éléments d’un fil conducteur, con«

aimants, que les forces exercées par les molécules magnétiques sur les éléments des fils, passent par ces éléments dans des directions parallèles à celles des forces exercées sur l’aimant, et forment, par conséquent, des couples avec les premières, au lieu de leur être opposées suivant les mêmes droites ; qu’il explique en particulier, à la page ^54, tome II de cet ouvrage, le mouvement de rotation d’un aimant autour de son axe, quand une portion de courant le traverse, en supposant que l’aimant tourne par l’action-que cette portion même exerce sur le reste de l’aimant, qui forme ` cependant avec elle un système de forme invariable dont toutes les parties sont invariablement liées entre elles (i) ce