Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Une commission, composée de MM. de Humboldt, Gay-Lussac et Arago, avait été chargée d’examiner plusieurs instruments proposés par M. Gambey, savoir, une boussole et un héliostat, de son invention, et un appareil qui sert à vérifier l’horizontalité d’une lunette méridienne. Le rapport, fait au nom de cette commission par M., expose tous les avantages de ces nouveaux instruments, et montre par quelles combinaisons l’artiste ingénieux a qui on les doit est parvenu à rendre les observations plus faciles et plus précises. L’appareil destiné à faire connaître si la lunette est horizontale, est fixé à demeure ; il convient à toutes les inclinaisons, il reste toujours sous les yeux de l’observateur, afin d’indiquer les moindres variations au moment où elles ont lieu. Ce sont ces trois conditions qui rendent ce procédé très-préférable à ceux qui ont été en usage jusqu’ici, et il en doit résulter un nouveau degré d’exactitude dans l’observation des ascensions droites.

Dans la boussole que M. Gambey a présentée à l’Académie, l’aiguille est supportée par un fil de soie non tordu, mode de suspension qui est devenu pour Coulomb un moyen de découverte ; mais le procédé de ce grand physicien laissait subsister plusieurs causes d’incertitude, qui sont toutes prévues dans le nouvel instrument en sorte qu’il devient facile d’y obvier. Ce qu’il offre de plus remarquable, consiste dans le moyen d’amener à une exacte coïncidence les axes optiques de la lunette et du microscope.

Le troisième appareil de M. Gambey est un héliostat. On sait que cet instrument a pour objet de conserver aux rayons du soleil réfléchis une direction fixe, nonobstant l’effet du mouvement diurne. Il a été inventé par 's Gravesande et per-