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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/62

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LIQUIDES. CHALEUR totale
contenue dans la vapeur, du point d’ébullition à zéro.
CHALEUR
latente.
Les deux colonnes précédentes réduites dans le rapport des capacités et rapportées à l’eau.
DENSITÉ
de la
vapeur
à zéro.
DENSITÉ
au point
d’ébullition.
Chaleur totale. Chaleur latente.
Eau 631,0 531,0 0,623 0,451
Alcohol 410,7 331,9 255,5 207,7 0,613 1,258
Éther sulfurique 210,0 174,5 109,3 290,8 2,586 2,288
Essence de térébenthine 323,0 166,2 149,2 276,8 5,016 3,207

M. Vauquelin a fait, au nom d’une commission un rapport détaillé concernant un nouveau genre d’expériences dont on est redevable à M. le baron Cagniard de Latour. Elles consistent à soumettre différentes substances, soit isolées, soit réunies, à l’action de la chaleur et à la compression. Les instruments employés sont très-simples ; les résultats sont des faits d’un ordre particulier. On n’avait encore rien observé de semblable lorsque M. de Latour a commencé à rendre ses recherches publiques. Ces faits inattendus intéressent la théorie de la statique des gaz et vapeurs, et méritent toute l’attention des physiciens et des géomètres ; nous en citerons un exemple. On introduit dans un tube de verre un volume d’éther un peu moindre que la moitié de la capacité du tube, on ferme ce tube, et on l’expose par degrés à la flamme d’une lampe d’Argant. La température, et par conséquent la pression, s’accroissent, le liquide augmente progressivement de volume, et il occupe