Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/98

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pays de Darmstadt, lui a donné la preuve de l’ancienne existence d’un quadrupède du genre des Pangolins, mais d’une taille gigantesque.

On parlait depuis long-temps de squelettes humains incrustés dans un rocher de la côte de la Guadeloupe, et dont il avait été déposé un au Muséum britannique. Le ministre de la marine ayant bien voulu donner des ordres pour en faire apporter un autre au cabinet du Roi, M. Cuvier l’a présenté à l’Académie, et a fait voir, par les coquilles terrestres et marines toutes semblables à celles de la côte environnante, ainsi que par la situation dans laquelle sont ces squelettes, que la pierre qui les enveloppe est d’origine moderne, et le produit de quelques sources incrustantes qui coulent vers cet endroit.

Il a aussi un mémoire sur des têtes humaines d’une épaisseur monstrueuse et d’une dureté excessive qui ont passé aux yeux de quelques auteurs pour des pétrifications, et même pour des restes d’une ancienne race de géants : l’une d’elles, trouvée en Champagne est célèbre depuis long-temps, et a été gravée plusieurs fois ; l’autre a été tirée d’un ossuaire. M. Cuvier a établi que toutes deux sont des têtes défigurées par une maladie des os que l’on nomme la maladie éburnée, et qu’elle viennent même assez probablement d’enfants à l’âge où ils changeaient de dents. Aucun de ces faits ne peut donc être cité comme preuve qu’il existerait des ossements humains dans les couches anciennes et régulières.


Deux jeunes naturalistes partis depuis peu pour l’Amérique méridionale, M. Boussingault, Français, et M. Rivero, Péruvien, ont déja communiqué plusieurs observations des plus intéressantes.