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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/112

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cvj
éloge historique

leur de l’air se manifestent aussi rapidement qu’elles seraient senties par un être animé. Des effets de ce genre, que d’autres thermomètres indiquent avec lenteur et à de faibles degrés, deviennent instantanés et beaucoup plus étendus.

D’autres recherches du même artiste ont servi à mesurer, avec une extrême précision, la durée des phénomènes.

Par exemple, il introduit dans une lunette astronomique, un chronomètre dont les aiguilles suivent le mouvement de l’astre dans le champ de la lunette. On peut compter les dixièmes, ou même les centièmes de seconde. Ce que cet instrument a de très-remarquable consiste dans la continuité parfaite du mouvement des indices.

Il a construit des montres, dont l’aiguille marque subitement et à volonté un point très-visible sur le cadran, sans que l’impulsion donnée cause la moindre interruption dans la marche de l’instrument. On peut mesurer ainsi, avec une exactitude rigoureuse, la durée des effets observés, ce qui est l’objet d’un grand nombre de recherches physiques. Nous devons ajouter qu’un artiste français, M. Rieusecq, a employé le premier un procédé de ce genre pour des usages civils. M. Breguet a changé le caractère de l’instrument, et lui a donné un nouveau degré de précision.

Nous citerons aussi l’instrument singulier formé d’une lentille qui oscille continuellement sans impulsion extérieure. On voit, au Conservatoire des arts et métiers, une pendule de ce genre, qui a été construite pour le duc d’Orléans. Le corps qui oscille, est suspendu par une longue tige à un seul point fixe, et d’ailleurs est entièrement isolé. La masse totale se balance, sans qu’aucune cause extérieure renouvelle l’impulsion. L’oscillation de la lentille est l’effet de l’appareil mobile