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cxiv
histoire de l’académie,

M. Moreau de Jonnès, qui a soin d’entretenir l’Académie de tous les phénomènes remarquables qui se manifestent aux Antilles, lui a fait part de deux tremblements de terre, arrivés dans ces îles, et qui ont été assez forts pour exciter l’effroi parmi la population.

Le premier a eu lieu le 11 novembre, à cinq heures quarante-cinq minutes du matin.

Le deuxième s’est fait sentir à la Martinique, le 13 décembre suivant, à une heure du matin.

Chacun de ces tremblements a consisté en deux secousses ; celles du premier ont été les plus fortes et les plus prolongées.


CHIMIE.


Il n’est personne un peu au fait des travaux des chimistes qui ne connaisse les grandes discussions auxquelles ils se sont livrés dans ces derniers temps, sur les causes et le mode précis des combinaisons, et particulièrement sur la question de savoir si elles se font en toutes proportions, et pour ainsi dire en toutes nuances, ou si elles n’ont lieu que dans certaines proportions fixes qui puissent s’exprimer par des nombres entiers et assez petits.

Cette dernière opinion semble prévaloir aujourd’hui ; malgré la longue opposition que lui a montrée ce grand chimiste feu M. Berthollet ; cependant l’opinion contraire a encore des défenseurs, et M. Longchamp a essayé de l’appuyer par de nouveaux arguments.

Il les cherche dans l’analyse de l’acide phosphorique, et de ses sels, genres de substances qui offrent de grandes difficultés, puisque deux chimistes aussi célèbres que MM. Davy