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histoire de l’académie,


MINÉRALOGIE ET GÉOLOGIE.


M. Lechenault de la Tour avait recueilli aux Indes quelques minéraux dont les caractères extérieurs n’étaient pas assez évidents pour que l’on pût assigner leurs genres et leurs espèces. M. Laugier en a fait l’analyse. Le premier, venu de Bombay, nommé bombite par M. de Bournon, composé de silice avec protoxide de fer, alumine, magnésie, chaux en petite quantité, charbon et trace de soufre, a été reconnu pour une vraie pierre de touche. Le second, originaire de Ceylan, qui ne s’est fondu qu’avec 1200 parties de potasse et en quatre traitements, se compose de 65 parties d’alumine, 16 1/2 d’oxide de fer, 13 de magnésie, 2 de silice, 3 de chaux, et une trace de manganèse. C’est à peu près l’analyse de la ceylanite, telle que l’avait faite feu Collet Descoltils ; et par conséquent cette pierre, comme la ceylanite, est un spinelle.

Le troisième, venu aussi de Ceylan, est le plus remarquable par sa composition compliquée et la réunion de deux métaux rares. Il est d’un brun noirâtre à cassure vitreuse, se boursouffle au feu, est attaqué par les acides et par les alcalis, et a donné à l’analyse 36 parties d’oxide de cerium, 19 d’oxide de fer, 8 d’oxide de titane, 8 de chaux, 6 d’alumine, 1,2 d’oxide de manganèse et 11 d’eau. Néanmoins il a semblé n’avoir perdu qu’un 10e de son poids. Mais c’est que le cerium qui n’était qu’à l’état de protoxide, en s’oxidant plus complètement, a compensé par son augmentation de poids l’eau qui s’était perdue.

On peut le regarder comme une variété de cérite titanifère.