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partie physique.

Il est physiquement impossible, à moins que tous les employés d’une usine ne conspirent pour un pareil forfait, que cette proportion se réalise dans le réservoir, et ce n’est que dans les lieux où aboutissent les conduits, et où s’ouvrent les robinets qu’elle pourrait avoir lieu ; mais dans ces endroits mêmes il faudrait qu’il n’y eût aucune ouverture, aucun courant d’air, pour qu’il pût s’y accumuler une quantité de ce mélange détonant, suffisante pour produire des effets considérables.

Nous n’entrerons pas dans le détail des précautions prescrites, relativement aux autres parties de l’opération, attendu qu’elles sont suffisamment connues du public par l’ordonnance qui les concerne.


Il se forme sur l’eau minérale de Vichy une matière verte dont M. Vauquelin a cherché à reconnaître la nature. Étendue sur le papier, elle devient bleue à l’air : l’alcali caustique fait disparaître sa couleur ; mais l’acide nitrique affaibli la restitue, et après quelque temps la change en rose. Il précipite de sa dissolution alcaline des flocons verts, qu’un léger excès d’acide rend bleus, et qui se comportent à peu près comme l’alumine. Le chlore et l’acide nitrique concentré changent le vert en jaune. Il se produit dans cette matière de l’acide acétique et des acétates de soude et de potasse. Tous ses éléments sont si compliqués et leur nature est tellement fugace, que ce serait une vaine tentative que de vouloir en imiter la combinaison : aussi M. Vauquelin est-il bien éloigné d’accorder ce que quelques chimistes prétendent, que l’art de fabriquer les eaux minérales est devenu un émule parfait de la nature.