Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/173

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
clxvij
partie physique.

le premier de ces Mémoires M. Geoffroy présente une comparaison entre l’appareil des fosses nasales des mammifères et celui des poissons ; rappelant que dans les cétacées, et en partie dans quelques chauve-souris, les tubes des narines sont exclusivement consacrés à la respiration, il regarde la suite des os intermaxillaires, palatins et ptérygoïdiens des poissons comme représentant ce même tube respiratoire, mais largement ouvert à sa partie inférieure, parce qu’il doit conduire à un appareil de respiration beaucoup plus rapproché et plus élargi. En arrière des pièces qui appartiennent à ce tube nasal ou plutôt à ce demi-tube, doivent nécessairement se trouver celles qui dans les autres animaux viennent aussi à sa suite : la caisse et ce qu’elle renferme. Quant aux petits os placés en arrière du crâne de la carpe et du silure, qui tiennent d’une part à la vessie natatoire et de l’autre à un canal qui communique avec l’oreille interne, petits os que M. Weber, en conséquence de leurs figures, avait cru pouvoir regarder comme les osselets de l’ouïe, M. Geoffroy établit que ceux que M. Weber nomme le marteau et l’enclume, sont en réalité les côtes appartenantes à la deuxième et à la première vertèbre, un peu dérangées de leur direction ordinaire par le tiraillement que produisent à leur égard les mouvements alternatifs de la vessie natatoire.

Ces recherches conduisaient naturellement M. Geoffroy à s’occuper de petites pierres que l’on trouve dans l’intérieur du labyrinthe membraneux de l’oreille des poissons, et qui ont des formes si particulières et si constantes dans chaque espèce. En aucun cas on n’en pourrait tirer parti contre sa théorie du squelette ; car ce ne sont pas des os, comme quelques-uns ont semblé le croire, mais des espèces de concrétions