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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/177

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partie physique.

Dans un premier travail, supposant encore que les fétus de marsupiaux, comme quelques observateurs l’avaient dit, n’ont aucune trace d’ombilic, il avait cherché à se rendre compte d’une telle anomalie. À cet effet, il distinguait les différentes périodes de développement du fétus, en ovule, tel qu’il est clans l’ovaire ; en œuf, lorsqu’il a été entouré d’albumen dans l’oviductus ; en embryon, lorsqu’au moyen du réseau placentaire il reçoit du sang qui a respiré hors de lui et est devenu. artériel ; en fétus, lorsque les fonctions respiratoires ont passé aux vaisseaux du derme, et que ceux de l’ombilic ne servent plus qu’à la nutrition ; et en nouveau-né, lorsqu’il se dépouille de ses enveloppes fétales et se produit au jour. Il considérait les marsupiaux comme n’étant ni vivipares, ni ovipares, mais ovulipares ; l’organisation de leur matrice étant telle que l’ovule ne peut y être retenu, ni soumis à l’incubation intérieure ou aux actions qui y développent les fétus ordinaires. Toutefois ces ovules ont un commencement de développement. Selon M. Geoffroy, ils seraient à l’état d’ovule injecté, à un état dont les zoophytes nommés méduse nous offrent un exemple permanent.

Mais des observations plus récentes faites sur des fétus de sarigues apportés d’Amérique par M. Turpin, et pris à un moment plus voisin de leur entrée dans la poche, ont montré à M. Geoffroy un ombilic et des restes de placenta : ainsi les marsupiaux passent aussi leur état d’embryon dans la matrice ; ce n’est que leur état de fétus qu’ils passent dans la poche, et c’est là l’opinion que l’on avait toujours eue à leur égard.

L’auteur a donné une. attention particulière à la disposition du larynx du petit sarigue, qui s’élève dans les arrière-