Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/219

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


ÉLOGE HISTORIQUE
DE
M. A. THOUIN.


lu dans la séance publique de l’académie royale des sciences, le 20 juin 1825,


Par M. le Baron CUVIER, Secrétaire Perpétuel.




Rien ne prouve mieux à quel point l’existence toute entière peut dépendre de l’appui accordé à la jeunesse, que l’exemple de M. Thouin comparé à celui de M. Richard. La position de leur enfance fut semblable : leur jeunesse fut livrée à des difficultés presque égales ; mais l’un eut à lutter contre des contrariétés précoces, et se fit un caractère qui les multiplia jusqu’à la fin de sa vie ; l’autre, secondé dans ses premiers efforts par une main bienveillante, se créa un sort doux et honorable, et exerça sans obstacle, pendant plus d’un demi-siècle, une influence aussi heureuse qu’étendue.

André Thouin, professeur de culture au Jardin du Roi, membre de l’Académie des sciences, était, comme M. Richard, d’une famille vouée depuis long-temps à la culture des jardins. Son père, Jean-André, qui s’était fait une répu-