(6) Rappelons d’abord que, dans tout canal artificiel, trois causes essentiellement différentes concourent à la dépense du volume d’eau indispensable pour en maintenir l’existence.
1o L’évaporation naturelle, 2o les filtrations à travers le sol, 3o l’entretien de la navigation.
La premier de de ces causes est hors de notre portée ; elle exerce son influence suivant les climats et les saisons.
La seconde, purement accidentelle, dépend des localités ; l’art peut avec plus ou moins d’efforts parvenir à l’atténuer de plus en plus.
Enfin la troisième est entièrement du ressort de la théorie : c’est de celle-là seule que nous avons entrepris de parler.
(7) L’équation générale
suppose que deux bateaux, l’un descendant et l’autre montant, traversent l’un après l’autre l’écluse à laquelle ils se rencontrent : or, en admettant que la différence soit positive, on peut lui substituer le tirant d’eau d’un seul bateau qui descendrait ; et alors l’équation précédente se transforme en celle-ci :
Elle se transforme, au contraire, en cette autre :
dans la supposition de négatif, et alors exprime le tirant d’eau d’un seul bateau qui monterait ainsi l’on a :
pour exprimer généralement la dépense du bief supérieur