bief supérieur, et le nombre de passages de bateaux auquel ces exhaussements sont dus, est représentée graphiquement par la loi des coordonnées de certains points de la branche négative d’une logarithmique.
Il suit de la nature même de cette loi, qu’en continuant de faire passer des bateaux par cette écluse on continuera d’exhausser le bief supérieur, sans néanmoins parvenir jamais à l’exhausser au point que la différence de niveau entre sa surface et celle du bief situé au-dessous devienne égale à la différence du tirant d’eau des bateaux montants et descendants.
Si cette limite pouvait être atteinte la hauteur respective des biefs ne varierait plus, et l’on pourrait continuer indéfiniment à faire traverser alternativement dans les deux sens l’écluse qui les sépare, sans perte ni bénéfice d’eau pour l’un ou l’autre bief.
Ceci nous conduit à observer que, dans tous les cas où l’on peut faire remonter un certain volume d’eau d’un bief inférieur dans un bief supérieur, il convient de faire un emploi utile de cette espèce de bénéfice à mesure qu’on peut en disposer ; car il s’accroît d’autant moins qu’on le tient accumulé, comme l’indique, au premier coup-d’œil, la loi de ses accroissements successifs.
(33) Nous avons dû nous arrêter à développer avec quelque détail les conséquences du double passage par une seule écluse, parce que ces conséquences sont simples et faciles à saisir ; mais cette supposition s’écarte trop des circonstances ordinaires, pour que nous nous soyons bornés à les traiter. Abordant le cas le plus étendu, nous avons considéré celui d’un canal de navigation composé d’un nombre quelconque