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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/287

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sur la double réfraction.

chacun des ébranlements élémentaires dont l’onde se compose est proportionnel au temps ; et autant cet espace contient de fois la longueur d’ondulation, autant d’oscillations entières se sont exécutées depuis le départ de l’ébranlement. Si donc on représente par le rapport de la circonférence au diamètre, par le temps écoulé depuis l’origine du mouvement ; si de plus nous appelons la longueur d’ondulation et l’espace parcouru par l’ébranlement pour arriver au point de l’éther que nous considérons ; la vitesse absolue qui anime ce point après le temps sera représentée par étant ici un coefficient constant proportionnel à l’amplitude des oscillations des molécules éthérées ou à l’intensité de leurs vitesses absolues[1].

Cela posé, considérons un des deux faisceaux interférents. Quelle que soit la direction de la vitesse absolue de la molécule éthérée, nous pouvons toujours décomposer cette vitesse à chaque instant suivant trois directions rectangulaires constantes ; la première sera, par exemple, la direction même de la normale à l’onde, et les deux autres, perpendiculaires à celle-ci, seront l’une parallèle et la troisième perpendiculaire au plan de polarisation. D’après le principe général des petits mouvements, on peut considérer les oscillations exécutées par la molécule éthérée, de quelque nature

  1. On trouvera dans le tome V des Mémoires de l’Académie des Sciences, page 376 et suivantes, une démonstration de ces formules et une explication plus détaillée de leur usage. Les lecteurs qui ne seraient pas familiarisés avec la théorie des ondes lumineuses, pourront en étudier d’abord les principes élémentaires dans l’article sur la lumière du Supplément à la traduction française de la cinquième édition de la Chimie de Thomson.