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La force qui pousse le point suivant par suite du déplacement de la tranche et des tranches supérieures glissant dans leurs plans, est due à ce que leurs éléments matériels ne sont pas contigus ; s’ils l’étaient, chaque point de la tranche resterait indifférent au simple glissement des tranches supérieures, qui n’apporterait alors aucun changement dans l’action qu’elles exercent sur ce point. Mais si le déplacement de ces tranches avait lieu dans la direction perpendiculaire il est clair que la contiguité des éléments de chacune d’elles n’empêcherait pas que la force avec laquelle ils tendent à repousser chaque point de n’augmentât à mesure que la distance diminuerait. Ainsi, dans cette supposition, la résistance que les tranches opposeraient à leur rapprochement serait infiniment plus grande que la force nécessaire pour faire glisser une tranche indéfinie.

Sans aller jusqu’à cette limite, qui n’est pas sans doute dans la nature, on peut supposer que la résistance de l’éther à la compression est beaucoup plus grande que la force qu’il oppose aux petits déplacements de ces tranches suivant leurs plans ; or, à l’aide de cette hypothèse, il est possible de concevoir comment les molécules de l’éther n’auraient d’oscillations sensibles que parallèllement à la surface des ondes lumineuses.


Comment il peut se faire que les molécules de l’éther n’éprouvent point d’agitation sensible dans la direction de la normale à l’onde.


En effet, la résistance à la compression étant bien plus grande que l’autre force élastique qui est mise en jeu par le simple glissement des tranches, l’onde produite par la pre-