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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/424

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Quelque temps après sa rentrée en France, M. Vallier ayant perfectionné ses obusières par divers essais, communiqua son projet à plusieurs officiers généraux. Il envoya au ministre de la guerre un Mémoire détaillé sur les propriétés de cette arme nouvelle, et en remit une copie à M. le lieutenant-général comte Charbonnel, pour lors son inspecteur, qui la présenta au comité central d’artillerie.

Lorsque dans sa note sur les obusières, M. Vallier dit que l’idée d’employer les projectiles creux sur de petites embarcations, contre les vaisseaux de haut-bord, est une idée fondamentale qui renferme tous les volumes que l’on pourrait écrire sur cette matière, l’auteur fait allusion à deux traités ayant pour titre : Nouvelle force maritime, publiés, l’un en 1821, l’autre en 1822, et dont le second a été le complément du premier.

L’auteur semble présenter le tir des projectiles creux contre les vaisseaux comme une idée nouvelle, dont le résultat serait de donner à notre marine, au moins dans le premier moment, une grande supériorité.

Au lieu d’obus de pouces, l’auteur propose des obus de pouces qu’il appelle bombes ; et il appelle conséquemment canons à bombes ce qui n’est à proprement parler que des obusiers allongés.

Nous ferons remarquer à ce sujet que les Russes, qui ont senti plus tôt que nous qu’on pouvait faire un meilleur usage des projectiles creux, emploient depuis long-temps l’obus dans des pièces de campagne longues, appelées licornes. Je ne saurais dire d’où vient cette dénomination ; elle indique du moins une arme à part, qu’on n’a pas voulu confondre avec les canons, les obusiers et les mortiers en usage.