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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/430

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MÉMOIRE
SUR LE MOUVEMENT DE LA TERRE AUTOUR DE SON
CENTRE DE GRAVITÉ.
Par M. POISSON.
Lu à l’Académie des Sciences, le 30 avril 1827.

Lune des plus fécondes méthodes d’analyse que les géomètres aient imaginées, est sans contredit celle qui consiste à faire varier les constantes arbitraires, comprises dans les intégrales des équations différentielles, soit pour en déduire les solutions particulières, soit pour étendre ces intégrales à d’autres équations. Dans la théorie des perturbations des planètes, cette méthode se trouve indiquée par l’observation même, au moins en ce qui concerne les inégalités séculaires ; car les constantes arbitraires sont alors les éléments du mouvement elliptique, et d’après l’observation, ces éléments changent de siècle en siècle, excepté le grand axe qui reste invariable quand on fait abstraction des inégalités dépendantes de la configuration des planètes. Ces éléments sont au nombre de six : Euler a donné le premier des expressions différentielles de cinq d’entre eux, dans la pièce qui remporta le prix de notre ancienne Académie pour l’année 1756 ; mais ce n’est que vingt-cinq ans plus tard que la question a été