Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xxxviij
histoire de l’académie,

autour de leur centre de gravité ; et le second, du mouvement des planètes et des comètes. L’un et l’autre comprennent des notices historiques où sont exposés les travaux des géomètres ou des astronomes qui ont le plus contribué à ces grandes découvertes. Ces livres présentent ensuite des recherches récentes de l’auteur sur divers points de la mécanique céleste.

La première question du quatorzième livre est celle de la précession des équinoxes. L’étude attentive et la comparaison des observations chinoises qui remontent au XIIe siècle avant l’ère chrétienne, nous montrent que les astronomes de ce pays ont connu le mouvement rétrograde des solstices par rapport aux étoiles. Cette conséquence sera jugée évidente, si l’on apporte dans l’examen de la question les connaissances fondamentales qu’elle exige. Les Grecs ne paraissent point avoir reçu des anciens peuples la connaissance de la précession des équinoxes ; ils l’ont acquise comme un résultat nécessaire de leurs propres observations ; elle fut perfectionnée par les Arabes. Copernic, après avoir expliqué si heureusement les mouvements visibles des astres, reconnut que la précession des équinoxes est due au mouvement de l’axe terrestre autour des pôles de l’écliptique. Il restait à découvrir la cause physique de ce dernier phénomène. Cette question difficile fut résolue par Newton. Il avait conclu, du mouvement de rotation de la terre autour de son axe, que la figure de cette planète devait différer sensiblement de celle de la sphère, et il parvint à démontrer que la force attractive du soleil agissant sur un globe non sphérique mais aplati vers ses pôles, doit imprimer à l’axe polaire le mouvement qui détermine la précession des équinoxes, et qu’il