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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/582

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Je vais maintenant indiquer la manière d’opérer.

On commence par dessécher parfaitement toutes les surfaces intérieures de l’appareil, .en y faisant passer un courant de gaz hydrogène sec. On y fait ensuite le vide, et l’on remplit le prisme d’air atmosphérique sec Il existe pour cela, un tube rempli de muriate de chaux fondu, portant un robinet au-dessous de la platine de la machine pneumatique. Ce tube, dont je fais usage depuis, long-temps, est très-commode dans un grand nombre d’expériences. On pointe alors la lunette sur la mire vue à travers le prisme ; l’appareil restant ouvert, l’élasticité de l’air qu’il contient est donnée par le baromètre. On fait une deuxième fois le vide, et, pour chasser les dernières portions d’air, on introduit urÍe certaine quantité du gaz que l’on veut soumettre à l’observation ; enfin on laisse écouler le gaz pur dans le prisme que l’on a vidé de nouveau, jusqu’à ce que la coïncidence de la mire avec le point de décussation des fils soit exactement rétablie. Si l’on a la précaution de faire écouler le gaz très-lentement, il est assez facile de saisir le moment où cette coïncidence est exacte ; ou bien, après en avoir introduit une quantité excédante, on ouvre le robinet inférieur, jusqu’à ce que le gaz dilaté ait précisément là densité convenable pour réfracter autant que l’air. On mesure la hauteur de la colonne de mercure dans le baromètre adapté à la machine pneumatique, ou la différence de niveau du liquide dans les tubes et et, en retranchant l’une ou l’autre de la pression de l’atmosphère, au même moment, on a évidemment l’élasticité du gaz qui satisfait à la condition cherchée. Or, d’après le principe énoncé plus haut, il suffit d’une simple proportion pour trouver l’accroissement de vitesse que la lumière