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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/584

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bouchon de verre recouvert de cire molle, on fait le vide, et l’on introduit dans le prisme un gaz dont la puissance réfractive soit supérieure à celle du chlore : le cyanogène, par exemple ; on détermine ensuite le rapport des puissances du chlore et du cyanogène comme précédemment, et la mesure du pouvoir de ce dernier étant connue, on rapporte celle du chlore à l’unité commune. Ce procédé exigeant un temps plus long, on ne doit le mettre en usage que dans les circonstances atmosphériques les plus favorables, c’est-à-dire vers le maximum de température du jour.

S’il s’agit d’une vapeur qui ne puisse pas supporter, à la température ordinaire, la pression de l’atmosphère ; après avoir fait le vide, on remplit l’intervalle des deux robinets et de la substance, à l’état liquide, que l’on introduit ensuite, dans le tube en aussi petite quantité qu’on le désire ; du reste, l’opération s’exécute de la même manière.

Il est facile d’apprécier le degré de sensibilité de ce procédé, et de le comparer, sous ce rapport, avec celui de MM. Biot et Arago. La déviation pour l’air atmosphérique à de pression était, avec un prisme de de environ ; en mesurant cette déviation à différentes époques avec le cercle de Borda, ces physiciens ont trouvé des différences de d’un jour à l’autre. Que ce soit à la vapeur d’eau, déposée en quantités inégales sur les glaces du prisme, que l’on doive attribuer ces irrégularités, comme les auteurs le supposent, ou que ce soit à toute autre cause, il n’en est pas moins certain que la grandeur de la déviation peut varier avec le temps. Or, dans notre procédé, il suffit de quelques minutes pour prendre toutes les mesures ; et, dans cet intervalle, toutes les variations possibles sont de peu d’importance. Avec