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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/585

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un grossissement convenable, on pourrait rendre sensible, sur la coïncidence des fils avec la mire, une différence de moins d’un quart de millimètre dans l’élasticité du plus grand nombre des gaz ; mais comme on mesure facilement une colonne de mercure, à un dixième de millimètre près, on voit que les erreurs seraient au-dessous de 1/3000 de l’effet total. Je regarde cette précision comme étant au moins dix fois plus grande que celle que comporte l’emploi du cercle répétiteur. Du reste, il serait inutile de porter l’approximation aussi loin dans le genre de recherches qui nous occupe. On ne peut répondre, la plupart du temps, de la pureté du gaz, à moins de 1/200 près : aussi n’ai-je pas cru devoir changer le grossissement que possédait la lunette dont je me suis servi, et qui avait été construite pour un autre usage, puisqu’il suffisait pour apprécier une différence d’un millimètre dans l’élasticité de l’air, ce qui correspond à 1/700 environ de l’effet total.

J’ai dit plus haut que le principe, sur lequel repose le procédé que je viens de décrire, serait vérifié. Pour cela, il suffit d’observer la puissance réfractive d’un mélange de deux gaz dont les proportions sont connues, et de comparer le résultat avec celui que l’on trouve par le calcul, en supposant que l’effet de chacun des éléments du mélange reste proportionnel à son élasticité. Si le calcul et l’observation s’accordent, on peut en conclure que le principe est exact ; et c’est en effet ce qui a lieu. En voici quelques exemples :

            Mélange de gaz acide
           carbonique et d’air.
ac. carb.
air atm.

–––––––––
Température                                  

La déviation était la même lorsque les forces élastiques