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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/593

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Les puissances réfractives des gaz réputés simples ne paraissent avoir aucun rapport avec leurs densités. La puissance du gaz hydrogène est, à la vérité, presque exactement la moitié de celle du gaz oxygène. Mais les nombreuses observations que j’ai faites sur ces deux gaz en particulier, les soins que j’ai pris pour les dépouiller des substances étrangères qui auraient pu altérer le vrai rapport de leurs puissances réfractives, m’ont convaincu que sa valeur différait très-sensiblement de 1/2. D’ailleurs les nombres relatifs à l’azote et au chlore ne permettent plus de penser à un pareil rapprochement.

En comparant entre eux les gaz composés, on n’aperçoit non plus aucune dépendance entre leur densité et leur puissance de réfraction. Ainsi le gaz oléfiant et l’oxide de carbone ont à peu près la même densité ; le pouvoir du premier est presque double de celui du deuxième.

La densité de la vapeur d’éther muriatique est un peu plus faible que celle de l’acide sulfureux, et son pouvoir de réfraction est supérieur à celui de l’acide sulfureux de plus des 3/5 de celui-ci.


La vapeur d’éther sulfurique a une densité très-peu supérieure à celle du chlore ; sa puissance réfractive est double.

Les pouvoirs de l’acide hydrocyanique et de l’acide carbonique sont sensiblement les mêmes, et la densité du dernier est des 2/3 plus forte que celle du premier.

En jetant les yeux sur les tableaux précédents, on pourra faire beaucoup d’autres rapprochements qui conduiront à la même conséquence.

Tous les physiciens savaient depuis long-temps que, en comparant des corps solides et liquides de nature différente, la réfraction ne varie pas proportionnellement à la