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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/600

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réunissent les conditions convenables. Le nombre en est malheureusement très-petit ; mais s’il était permis d’en tirer des inductions générales, on arriverait à cette loi : que le pouvoir réfringent d’un composé binaire est plus grand que la somme de ceux de ses éléments, lorsque ce composé est neutre ou alcalin, et que le contraire a lieu, lorsqu’il manifeste la propriété acide. L’éther muriatique, que l’on peut regarder comme neutre, et le gaz chlor-oxi-carbonique, qui est décidément acide, paraîtraient contrarier cette loi. Mais il faut remarquer que ces combinaisons sont formées de trois éléments primitifs, qui sont très-probablement réunis en deux combinaisons binaires ayant un élément commun. Or, ce sont ces composés binaires, éléments immédiats des combinaisons en question, qu’il faudrait pouvoir comparer avec elles.

Il résulte donc de ces recherches, que les capacités des corps pour la chaleur, et les pouvoirs réfringents, n’appartiennent pas, comme on l’avait cru, à un même ordre de causes. Les capacités ont une relation évidente avec les masses des molécules ; les pouvoirs réfringents paraissent en être complètement indépendants.

Il n’existe aucun rapport simple entre les puissances réfractives des substances élémentaires ou composées, lors même que l’on observe ces propriétés dans les circonstances où les actions moléculaires devraient être plus facilement comparables, et où la forme et l’arrangement des particules ne peuvent plus exercer aucune influence.

L’inégalité des vitesses de la lumière dans les divers gaz, considérés à la même température et à la même pression, paraît dépendre de l’état électrique propre aux molécules de