Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/602

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

on les observe. Mais, près de ce terme, leur puissance réfractive ne paraît plus assujétie à la même loi que celle des gaz permanents ; elle augmente plus rapidement que leur force élastique.

La difficulté d’assigner une cause vraisemblable à cette anomalie, me fit rechercher si les densités des vapeurs sont réellement telles que l’indique le calcul fondé sur l’analogie qu’elles présentent avec les gaz permanents.

On ne saurait mettre en doute que les vapeurs considérées à une assez grande distance de leur maximum de densité n’obéissent aux mêmes lois que les gaz permanents, puisqu’il n’existe presque aucun de ceux-ci qui n’ait été liquéfié.

On peut d’ailleurs en acquérir une preuve indubitable par l’accord qui existe pour toutes les vapeurs entre la densité déterminée par l’observation directe et celle que l’on déduit de leur composition, en partant de la densité des substances élémentaires. Cette vérification indirecte du principe en question a été faite par M. Gay-Lussac sur un grand nombre de corps, tels que l’acide hydrocyanique, l’éther hydrochlorique, le soufre carburé, l’alcohol, l’éther sulfurique, etc.

Pour éviter la précipitation d’une partie de ces vapeurs sur les parois des vases qui les renferment, M. Gay-Lussac a toujours eu soin d’en mesurer le volume à une température plus élevée que celle qui, dans chaque cas, correspondait au maximum de densité ; on ramène ordinairement ces éléments à une température et à une pression fictives, d’où l’on déduit ensuite par le calcul la densité qui convient à telle température et telle pression. Si ces conditions se rapportent à un état possible de la vapeur, et dans lequel on puisse l’observer, les résultats du calcul et de l’observation s’accordent ; mais