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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/628

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l’université à Pise ; ce jardin ayant été substitué à un plus ancien qui datait de 1544, et qui avait été fondé par Luca Ghini, comme nous l’apprend M. Savi.

Les graines reçues à Montpellier, ont produit une plante semblable à celle du giraumon, rampante, hispide et répandant un peu l’odeur du musc. Ses tiges sont anguleuses et se terminent en rameaux cylindriques striés. Ses feuilles sont en cœur, denticulées irrégulièrement, découpées peu profondément en cinq ou sept lobes presque triangulaires : elles naissent de pétioles cylindriques, graduellement amincis de la base au sommet, et qui se répandent dans le disque de la feuille par trois nervures principales, plus saillantes et plus hispides au revers de la feuille qu’en dessus. Les pédoncules sont uniflores, fistuleux, ainsi que les tiges et les rameaux. Ils sortent de l’aisselle des feuilles à côté de vrilles fourchues, tordues en spirales. Ils sont très-courts et considérablement réduits de dimension, ainsi que les fleurs, lorsque la plante devient âgée et s’épuise.

Les fleurs sont ou hermaphrodites ou mâles. Le calice et la corolle des fleurs hermaphrodites reposent sur l’ovaire, qui est velu, oblong et cylindrique. Le calice est court, à cinq divisions plissées, rabattues, découpées elles-mêmes en deux à trois dents. La corolle est jaune, étalée en roue, à cinq segments ovales renversés, munis de nervures vertes et hispides en dessous, longitudinales et parallèles à leur naissance, divisées en réseau, et anastomosées vers la circonférence de la corolle.

Les étamines sont libres au nombre de trois, à filets plats, très-courts, dilatés par le sommet en lobes ondulés, qui sont bordés par le sillon flexueux ou la loge filiforme pollinifère