tion du gouvernement sur la défense de la rade de Cherbourg, on ordonna de nouvelles dispositions.
Elles consistèrent principalement dans l’établissement d’une batterie de vingt pièces d’artillerie au centre de la digue, et de deux batteries semblables à ses extrémités. Ici commence, dans le Mémoire de M. Cachin, le compte qu’il rend des travaux qu’il a personnellement dirigés.
Préalablement à toute construction, il fallait exhausser la digue en lui donnant le profil le plus propre à garantir sa stabilité contre les efforts de la mer, stabilité qui dépend tout à la fois de la masse des matériaux mis en œuvre, et de l’inclinaison de la surface sur laquelle ils reposent.
L’ancienne digue qui avait été élevée provisoirement jusqu’au niveau des basses mers en 1784, était depuis vingt ans en expérience ; on reconnut que les tempêtes durant cet intervalle en avaient abaissé le sommet de à mètres. Son talus intérieur avait conservé l’inclinaison primitive de quarante-cinq degrés qui lui avait été donnée ; mais son talus du côté du large qui avait été dressé dans l’origine suivant une inclinaison uniforme de de base sur de hauteur, se trouvait tout-à-fait changé, et présentait deux inclinaisons différentes : celle de sa partie inférieure était de neuf mètres de base sur six mètres trente centimètres d’élévation verticale ; tandis que l’inclinaison de sa partie supérieure était environ cinq fois moindre, c’est-à-dire de de base sur de hauteur.
Ces observations apprenaient, sur le profil de plus grande stabilité, ce qu’il importait le plus de savoir ; et comme on avait remarqué que l’effet principal de l’action de la mer, lorsque les vents soufflaient du large avec force, était de