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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/640

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effets de la mer sur la digue, que les matériaux dont elle était composée n’avaient de stabilité que lorsqu’ils étaient recouverts par des blocs de quinze ou vingt pieds cubes au moins ; mais la modification la plus importante qu’elle proposa dans la construction de cet ouvrage fut d’en élever le sommet à trois mètres au-dessus des plus hautes mers de vive-eau, seul moyen d’en garantir la solidité et de maintenir le calme dans la rade ; ce qui était le but essentiel qu’on s’était proposé d’atteindre.

Quant aux moyens de la défendre, les officiers de terre et de mer, qui faisaient partie de la commission furent longtemps divisés d’opinion. Les motifs que les uns et les autres faisaient valoir, sont développés dans le Mémoire de M. Cachin; il n’est point de notre sujet de les rapporter. Il nous suffira de dire que, tout en reconnaissant l’insuffisance des forts de Querqueville et du Hommet, contre une escadre ennemie qui entreprendrait de forcer la passe de l’ouest, on demeura persuadé que l’on pourrait toujours employer, dans l’intérieur de la rade, tous les moyens maritimes de défense que l’ennemi pourrait employer au dehors pour l’attaque ; avec l’avantage inappréciable d’être mouillé dans une rade abritée, et sous la protection de batteries de terre tirant à boulets rouges.

Telles furent les conclusions générales du rapport de la commission de 1792, et l’ensemble du projet que l’on adopta. Mais les événements qui survinrent, firent bientôt perdre de vue et les travaux exécutés et ceux qui restaient à entreprendre.

D’autres événements ayant ramené, dix ans après, l’atten-