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partie mathématique.

briser suffisamment, à cause de leur forte inclinaison. Ainsi la partie principale de ce petit phare à feu fixe est simplement dioptrique, et la partie supplémentaire est à la fois dioptrique et catoptrique ; M. Fresnel se propose de supprimer dorénavant dans celle-ci les lentilles additionnelles, en employant des glaces légèrement courbes.

L’appareil établi à Dunkerque n’a que 0m,50 de diamètre intérieur, et n’est illuminé que par un bec de lampe portant deux mèches concentriques, ce qui équivaut à quatre lampes et demie de Carcel. Dans les directions les mieux éclairées, la lumière est égale à celle de quarante-huit lampes de Carcel ; dans les angles occupés par les huit montants de cuivre qui soutiennent les lentilles, elle équivaut encore à vingt-trois lampes de Carcel. En somme, la lumière centrale est presque décuplée par l’effet de l’appareil. Avec un appareil de six pieds de diamètre, illuminé par une lampe à quatre mèches, équivalente à dix-huit lampes de Carcel ou vingt-deux becs simples d’Argant M. Fresnel espère obtenir une augmentation beaucoup plus forte de la lumière centrale, et porter sur tous les points de l’horizon une lumière égale à celle que donneraient quatre cents becs d’Argant. On augmentera encore cet effet en employant le gaz de l’huile, qui permettra de multiplier davantage le nombre des flammes concentriques.

Nous avons fait connaître dans le rapport général l’objet des nouvelles recherches théoriques de M. Fresnel. Elles ont été exposées avec assez d’étendue dans un article du Bulletin des sciences, intitulé Considérations théoriques sur la polarisation de la lumière. (Société philomathique, octobre 1824.)