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histoire de l’académie,


MÉCANIQUE.


M. Girard a donné lecture à l’Académie de la première partie d’un Mémoire intitulé : Considérations sur les avantages respectifs des divers moyens de transports. L’auteur envisage les voitures et les bateaux comme des machines simples. Il fait voir que l’avantage qu’on trouve à s’en servir dans des circonstances données, n’est autre chose que le rapport qui existe entre l’effet utile, et la cause à laquelle il est dû. Or l’effet utile est le produit de la masse transportée par la distance qu’on lui fait parcourir ; et la cause de cet effet est le produit de la force motrice, ou de son prix en argent, par la durée de son action. Le rapport entre l’effet produit et sa cause étant variable à l’infini, on conçoit toute l’importance d’une recherche qui a pour objet de déterminer entre une infinité de rapports variables, celui qui est exprimé par le plus grand nombre, ou en d’autres termes, celui qui mesure l’avantage spécifique d’un moyen donné. Suivant que les objets que l’on se propose de déplacer ont plus ou moins de valeur, il convient de les transporter plus ou moins rapidement. Des voyageurs, pour lesquels le temps est souvent très-précieux, ne peuvent être indifférents sur l’accélération de moyens de transport. Cette considération s’étend à des populations entières, et c’est pour cela que le savant auteur du mémoire regarde la facilité de communiquer rapidement d’un lieu à un autre, dans un pays civilisé, comme une mesure de l’activité et de la richesse industrielle des habitants.

L’amélioration de nos moyens de transport en France a fait depuis cinquante ans des progrès frappants. Telle dis-