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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/653

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à établir la communication entre la capacité motrice et l’air extérieur s’ouvre, par une transmission de mouvement particulière ; aussitôt l’air s’introduit dans cette capacité, et vient en occuper toute la partie supérieure.

La seconde soupape destinée à l’introduction de la vapeur commençant à s’ouvrir, la soupape à air se referme, et la vapeur vient couvrir lentement l’espèce de coussin ou matelas d’air commun placé entre elle et la surface de l’eau ; elle le refoule jusqu’au-dessous du diaphragme percé de trous dont nous avons parlé ; et continuant d’affluer et de se tamiser en quelque sorte par ces trous, elle oblige l’eau contenue dans la partie inférieure de la capacité d’ouvrir la soupape du tuyau ascensionnel, et de s’y élever comme nous l’avons dit.

On conçoit qu’en faisant alternativement le vide dans la capacité motrice, et en y introduisant de la vapeur, l’appareil produira, pour élever l’eau à une hauteur donnée, le même effet qu’une pompe aspirante et foulante.

Il ne s’agirait plus que d’expliquer le jeu du piston placé au haut du tuyau aspirateur, et celui des deux soupapes à air et à vapeur placées au sommet de la capacité motrice, et de montrer comment ces parties de l’appareil sont mises dans la dépendance les unes des autres ; mais le système de leviers qui opère leur liaison mutuelle est assez compliqué et ne peut être saisi qu’à l’aide d’une figure, et le mémoire de M. Manoury sous les yeux ; nous nous bornerons à faire remarquer que le mouvement alternatif est imprimé aux différentes soupapes de l’appareil par un levier mobile sur un axe horizontal dans une chape de cuivre qui traverse à sa partie inférieure les parois de la capacité motrice, et qui y est soudée hermétiquement. (Voyez à la fin du volume la planche et l’explication dont elle est accompagnée. )