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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/652

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réagissant à son tour sur la surface de l’eau qui occupe la partie inférieure de la capacité, refoulera cette eau dans le tuyau ascensionnel ; enfin, l’eau et l’air atmosphérique ; étant ainsi poussés l’un après l’autre dans ce tuyau, en sortiront successivement par le dégorgeoir qui y est adapté.

Remarquons que, pour la production de ce premier effet, il est nécessaire que la vapeur d’eau soit amenée à un état de tension tel, qu’elle surmonte, d’une part, le poids de l’atmosphère qui agit sur l’orifice de sortie du tuyau ascensionnel ; d’autre part, le poids de la colonne d’eau qui y est contenue.

Mais pendant cette première fonction de la machine, toute communication de l’intérieur de la capacité motrice avec l’extérieur étant fermée, la vapeur d’eau qui se trouve en contact avec les parois de cette capacité éprouve un commencement de condensation. Son ressort s’affaiblit en conséquence jusqu’à ce que, ne pouvant plus faire équilibre à la pression de l’atmosphère et à celle de la colonne d’eau que contient le tuyau ascensionel, cette eau ouvre la soupape du tuyau d’injection, s’y introduit et jaillit par la pomme d’arrosoir qui le termine ; ce qui complète à peu près la condensation de la vapeur.

Le vide se trouvant alors à peu près formé dans la capacité motrice, le dessus du piston placé au sommet du tuyau aspirateur n’éprouve aucune pression ; il est en conséquence soulevé de bas en haut par l’action de l’atmosphère qui pèse sur la surface de l’eau du puits ainsi, la capacité motrice se remplit jusqu’à une hauteur telle, que le poids de la colonne d’eau aspirée, joint à la force élastique dont reste encore animée la vapeur qui la surmonte, puisse contre-balancer la pression atmosphérique.

Les choses étant amenées à cet état, la soupape destinée