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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/657

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à leur effet utile, que ces machines sont de plus petites dimensions.

Quand il s’agit d’apprécier le mérite d’une machine quelconque, on doit donc la comparer avec une machine qui soit à peu près de mêmes dimensions ; autrement on s’exposerait à en porter un jugement ou trop avantageux, si on la comparait à des machines plus petites, ou trop défavorable, si on la comparait à des machines beaucoup plus grandes.

D’après cette considération, vos commissaires ont pensé que l’appareil de M. Manoury, étant destiné à élever l’eau nécessaire au service de l’un des abattoirs de Paris, il devait être comparé aux machines à vapeur qui ont été établies pour le service de chacun des autres.

Ces machines sont : 1o celle de l’abattoir du Roule ; 2o celle de l’abattoir de Villejuif ; 3o celle de l’abattoir de Montmartre. La première est celle-là même qui a obtenu en 1809 un prix proposé par la Société d’encouragement, et sur laquelle l’un de nous fit un rapport publié dans le no LXXI du Bulletin de cette société. Il résulte, de l’expérience qu’on y cite, que la machine de MM. Albert et Martin, dont il s’agit, éleva, en 12 heures, à un mètre de hauteur verticale, kil. d’eau, et qu’il fut consommé, pour produire cet effet, kil. de charbon. C’est, par heure, un effet utile de unités dynamiques, et une dépense de kil. de charbon.

Divisant ces deux nombres l’un par l’autre, on trouve, pour l’avantage de cette machine, le nombre abstrait

Une suite d’observations faites sur la même machine, pendant les mois de novembre et décembre 1819, donne le nombre pour l’expression de l’avantage qu’elle offre.

La pompe à feu de l’abattoir de Villejuif, que nous avons comparée à l’appareil de M. Manoury, élevait par heure, peu