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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/660

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les meilleurs procédés à suivre pour les obtenir : l’on sait enfin que le titre honorable d’inventeur d’une machine utile est presque toujours acheté au prix d’un grand nombre d’essais infructueux.

En considérant ce qui se passe dans la capacité motrice de M. Manoury-d’Ectot, on voit qu’on y opère successivement une introduction de gaz aqueux et une condensation de ce gaz, ainsi que cela avait lieu dans le cylindre à vapeur des anciennes machines à feu de Newcomen.

De plus, la vapeur, avant d’être condensée, exerce son action sur l’eau contenue dans la partie inférieure de la capacité motrice, sans l’intermède d’un piston solide, comme cela avait lieu plus anciennement encore dans les machines de Papin et du capitaine Savery. On pourrait croire, d’après ces analogies, que M. Manoury n’aurait en quelque sorte que fait revivre, pour élever l’eau à l’aide de la vapeur, les les premiers appareils qui furent imaginés, et que leur imperfection avait fait oublier ; mais il faut se rappeler que la principale de ces imperfections consistait dans une déperdition considérable de vapeur, qui était nécessairement condensée par son contact immédiat avec la surface de l’eau froide sur laquelle elle exerçait son action, et faire attention ici que l’auteur du nouvel appareil a substitué au piston rigide et solide de Newcomen une sorte de piston éminemment élastique, très-peu conducteur du calorique, et qui se meut dans la capacité motrice avec le moindre frottement possible. C’est le coussin ou matelas d’air qui précède toujours, dans cette capacité, l’introduction de la vapeur. On trouve, il est vrai, dans l’Encyclopédie Anglaise du docteur Rees, la description de deux machines imaginées d’après le principe de Savery ; l’une en