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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/677

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conduire plus de voyageurs. Le nombre de ceux qui partent de Paris ou qui y arrivent s’est donc accru depuis 1766 à peu près dans le rapport de à

Enfin, et ceci est digne de remarque, ce n’est pas seulement pour l’avanțage des particuliers que l’industrie s’exerce librement dans l’exploitation des voitures publiques ; c’est encore au profit de l’état. Jamais en effet, depuis 1776 jusqu’à 1792, la ferme générale des Messageries ne produisit plus de francs par an ; le prix du dernier bail ne fut même que de fr.; et maintenant la concurrence, qui n’est entravée par aucun privilége, élève le produit annuel de la taxe sur les voitures publiques à près de quatre millions.

Les moyens de transport des marchandises n’ont pas éprouvé de moindres améliorations dans le mode récent de roulage, que l’on désigne sous le nom de Roulage accéléré.

L’emploi de chevaux de relais rend l’action de la force motrice continue, et la marche de ces voitures est bien plus rapide que n’était celle de ces anciens fourgons à l’usage desquels les voyageurs étaient condamnés.

Remontant encore à l’époque de 1766, on ne trouve à Paris que établissements de roulage ; maintenant on y en compte C’est à peu près dans le même rapport que l’on a vu s’augmenter la masse des denrées de toute espèce que le roulage met en mouvement sur nos routes ; ainsi la dépense de leur entretien, s’élevant de plus en plus, rend chaque jour plus manifeste la nécessité de leur substituer des communications par eau, soit qu’on ouvre des canaux artificiels, soit qu’on profite du cours naturel de nos fleuves et de nos rivières.

Malheureusement ces communications, qui pourraient être