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SUR LE NIVELLEMENT DE LA FRANCE.

tion de ce point à trois plans rectangulaires entre eux : mais, outre l’avantage d’une simplicité beaucoup plus grande dans l’expression des coordonnées circulaires, elles offrent encore l’avantage d’être généralement adoptées ; car les cartes géographiques dressées jusqu’à présent, peuvent être considérées comme la projection des continents et des îles sur la surface moyenne de l’Océan, de sorte qu’il ne reste, pour compléter la géographie, qu’à ajouter à la latitude et à la longitude de tous les points de la terre, la hauteur verticale dont ils sont élevés au-dessus de cette surface moyenne.

Ces hauteurs verticales étant supposées connues, il serait facile de les indiquer par des chiffres sur des cartes déjà dressées ; réunissant alors sur ces cartes tous les points qui se trouveraient situés à la même hauteur verticale par des polygones ou des courbes fermées, on pourrait y tracer une suite de lignes qui représenteraient l’intersection de la surface terrestre par autant de surfaces horizontales.

Ces courbes de niveau pourraient être supposées élevées verticalement les unes au-dessus des autres, d’une quantité déterminée, qu’il conviendrait de fixer d’après l’échelle de la carte sur laquelle elles seraient tracées.

Il est évident que ces lignes représenteraient le contour des côtes de la mer, si l’on supposait que son niveau moyen vînt à s’élever successivement aux mêmes hauteurs qu’elles indiqueraient.

L’idée d’employer ce moyen pour exprimer sur les cartes le relief des diverses contrées de notre globe, paraît avoir été émise pour la première fois par M. Ducarla, qui la soumit à l’Académie des Sciences en 1771, et qui la développa dans un Mémoire sur la géographie physique, imprimé à Genève