Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/687

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
448
MÉMOIRE

en 1780. Deux ans après, M. Dupaintriel dressa, d’après l’idée de Ducarla, une carte hydrographique de la France, que notre savant confrère M. Lacroix a citée dans son Introduction à la géographie de Pinkerton. Malheureusement, faute des matériaux nécessaires, cette carte ne présente que l’ébauche d’un travail dont l’étendue exige une réunion de moyens qui ne peut se trouver à la disposition d’un simple particulier, quelque zélé qu’il soit pour les progrès de la science.

Depuis ce temps-là, nos plus illustres géomètres et nos observateurs les plus habiles ayant fait de l’application du baromètre à la mesure des hauteurs un moyen rigoureux de les déterminer, on a recueilli, dans toutes les régions de la terre, une multitude de côtes à l’aide desquelles on peut maintenant tracer le profil vertical des principales chaînes de montagnes qui traversent nos continents.

L’importance incontestable de ces premières données rend manifeste la nécessité de leur en ajouter de nouvelles ; c’est dans cette intention que la Société de géographie avait proposé pour sujet d’un prix qu’elle a décerné au commencement de cette année, de « déterminer la direction des chaînes de montagnes de l’Europe, leurs ramifications et leurs élévations respectives. » Le rapport qui a été fait à cette société par M. le baron de Férussac, sur les pièces envoyées au concours, présente, de la manière la plus complète, l’état actuel de nos connaissances sur cette branche de la géographie physique. Près de quatre mille observations constatent aujourd’hui l’élévation des plus hautes sommités de la terre au-dessus du niveau de l’Océan. Mais l’auteur de ce rapport, sans dissimuler les difficultés du travail auquel il faut encore se