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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/693

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MÉMOIRE

immuables au dessus du niveau de la mer sont maintenant déterminées par des opérations trigonométriques, et ces hauteurs sont consignées dans des registres dont le Dépôt de la guerre publiera des extraits. Ces points, disséminés sur toute l’étendue de la France, sont autant de repères auxquels il sera aisé de rapporter les nivellements des cours d’eau que nous proposons d’entreprendre.

La France est divisée en cinq grands bassins principaux, ceux du Rhin, de la Seine, de la Loire, de la Gironde et du Rhône ; chacun de ces grands fleuves est évidemment la ligne de plus grande pente de la partie la plus profonde de la vallée où ils coulent ; le nivellement de cette ligne sera donc la première base des opérations successives qui doivent servir à dresser la carte hydrographique de notre territoire. Il ne s’agira, en effet, pour y parvenir, que d’effectuer de la même manière le nivellement des affluents des cinq grands fleuves que nous venons de désigner. On passera des bassins secondaires de ces affluents au nivellement des rivières et ruisseaux du troisième ordre, du quatrième, du cinquième, etc., suivant l’indication même qui en est donnée par les cartes déjà dressées.

Il ne reste plus qu’à savoir à quels agents sera confiée l’exécution du nivellement général de la France, pour remplir en même temps les conditions de l’exactitude, de la célérité et de l’économie qui peuvent en assurer le succès ; or ce nivellement général, eu égard aux diverses lignes sur lesquelles il doit s’étendre, se divise naturellement en deux classes d’opérations.

La première comprendra les nivellements de tous les cours d’eau des différents bassins, c’est-à-dire des lignes de plus