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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/699

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MÉMOIRE

flexion s’arrête sur un pareil travail, on reconnaît bientôt qu’il devait exiger beaucoup plus de temps que n’en exigera un simple nivellement, fait sur des directions déterminées d’avance ; et cependant, MM. les ingénieurs et élèves des ponts-et-chaussées employés à dresser ces itinéraires en levaient cinq ou six lieues de longueur chaque mois. C’est ainsi que cette utile opération topographique, achevée en un petit nombre d’années, a fourni jusqu’à présent, sur la statistique de nos grandes routes, les plus précieux documents.

En appelant l’attention de l’Académie sur la géographie physique de la France, il était moins nécessaire d’insister sur la haute importance des travaux auxquels il faut encore se livrer, pour la rendre complète, que d’indiquer comment on obtiendra de ces travaux, les plus prompts et les meilleurs résultats. Nous l’avons dit : il suffira, pour cela, de les confier à des hommes également capables d’en apprécier les avantages par leur position sociale, et d’en assurer le succès par l’application de leur savoir. Énoncer ces conditions du choix à faire des coopérateurs dont nous provoquons la réunion, c’était désigner, de la manière la plus claire, MM. les ingénieurs des ponts-et-chaussées et des mines car où trouver plus de talents et de lumières réunis à plus de zèle et d’activité ?

Il faudra sans doute réclamer, dans cette circonstance, de l’administration publique, l’intervention d’une bienveillance éclairée ; mais le magistrat qui a développé des vues si éminemment utiles à la prospérité nationale, dans l’important rapport fait au Roi en 1820 sur la navigation intérieure de la France, ne peut manquer d’accueillir l’idée d’une carte hydrographique, qui, rendant désormais plus facile la rédac-