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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/724

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Ces données justifient la proposition qui les précède. De plus, il en résulte un fait curieux et qu’il est utile d’établir ; savoir, que la température moyenne de la masse d’air qui, pendant le cours d’une année, a été introduite dans une mine, est certainement inférieure à la température moyenne du pays pour la même année. D’après diverses recherches qu’il serait trop long de rapporter, j’estime que la différence peut être de à degrés pour la plupart des mines de nos climats. Ainsi non-seulement l’introduction de l’air extérieur dans une mine augmente ou diminue sans cesse, et d’une manière plus ou moins sensible, la température de l’air contenu dans les différentes parties de chaque étage, mais encore elle tend à la longue à abaisser la température propre de la totalité des excavations, et cela d’une manière nécessairement inégale dans les différentes parties situées au même niveau.

La seconde cause de perturbation agit d’une manière uniforme, soit que l’on considère son action dans un temps très-court, soit dans un temps très-long. Elle tend aussi à diminuer la température de l’air contenu dans les excavations où elle se manifeste. Elle tient à l’influence de la chaleur propre des eaux affluentes. Or, on verra ci-après que ces eaux arrivent généralement aux points où elles débouchent, avec une température prise dans des zones de terrain plus élevées. Les surfaces qu’elles recouvrent dans chaque excavation communiquent par conséquent à l’air en contact une température moindre que celle de la roche environnante.

La troisième cause de perturbation exerce une influence contraire à la précédente, influence souvent puissante, et que l’on n’a point encore calculée, quoiqu’elle ait servi de base